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Outre quelques lignes sur les interventions de chaque invité au cours de la Mosaïque des Lexiques numéro six ayant eu lieu le vendredi cinq juillet deux mille dix neuf, la feuille de salle complète de cette sixième soirée est dorénavant en ligne. 

 

Dans le poil du sens

abracadabra — dire contre ne sera jamais aussi fauve / hirsute / emballant que dire autrement

— Madeleine Aktypi, faiseuse d’erreurs, poseur de fenêtres

 

 

il, elle, iel / o, o, o

— Souleymane Baldé, ethnolinguiste — 2ème leçon de Peul filmée par Lydia Amarouche

 

 

la surprise

l’a la le commencent par des termes que j’aime ensemble et semblables ; l’élide l’élude l’épicène continuent l’amour la poésie le reste. Une lettre qui part, passer à travers d’en parler et mêmes formes selon les genres.

— Mia Brion, poète, performeuse et metteuse en scène

 

 

« Sorcière Queer » (2016) 12mn, HD — Portrait d’un monstre à deux-têtes

— Camille Ducellier, artiste Multimédia 

 

 

I.E.L./ L.E.S

Teach me a new language ! La Do list, c’est d’abord le titre d’un jeu d’écriture, une correspondance frénétique menée pendant plusieurs semaines par email ou par sms. Performer la Do List, c’est tenter de mettre en jeu cette circulation obsessionnelle et performative du désir avec les spectateur*es : désir de faire désir de dire désir d’écrire désir de désirer et in fine désir de bousculer la police de la langue et de dépasser les limites du langage. Car dire c’est faire !

— H., graphiste & artiste queer*ass, et Cuco, hacker gender-fucker

 

 

l’

— François Hiffler, travailleur détaché

 

 

Un & Une, couples d’un genre artisanal

On nous dit en français que l’ajout d’un « e » final – comme dans le port / la porte – signifie que l’on souhaite féminiser un mot. à l’inverse, la masculinisation est obtenue par ablation.
Mais certains mots appliquent la règle sans raison. BAL n’est pas le masculin de BALLE, aussi la règle provoque tant de confusion.

— Nelly Maurel, saltimbanque cérébrale

 

 

« Quelques chansons brèves ... »

— Pascale Murtin, chanteuse à seize heures

 

 

« Chère Pascale,

j’étais en train d’observer les différents emplois des pronoms il et elle dans les Sonnets de Shakespeare et je me suis rappelé ce que disait la dame marocaine, l’autre jour, au cours de l’atelier que nous menons tous les trois, avec François, à la Maison des langues d’Aubervilliers :
« En arabe je prononce et écris TU de façon différente selon que je m’adresse à une femme ou à un homme ». 
La plupart des Sonnets de Shakespeare sont adressés. Les premiers à un jeune homme, les derniers à une femme. Il y a donc d’une certaine façon un tu masculin puis un tu féminin, mais il n’y a pas de différence en anglais, d’un point de vue grammatical, entre ces deux tu.
Et si c’était par les il et les elle gravitant autour de ce tu que Shakespeare parvenait à faire entendre cette différence ? Il y aurait alors des sonnets il et des sonnets elle ; et, figure-toi, il y a même un sonnet iel. – Je t’en parlerai vendredi ! ».

— Pascal Poyet, poète, éditeur et traducteur plongé dans la « traduction, mais… » des Sonnets de Shakespeare

 

  

Unl gouinl pour présidol

L’Acadam est unl expérimentation grammaticax non genræ et non binaire développæ par des designeuls queers à partir des recherches linguistiques et poétiques initiæ par les auteuls Clara Pacotte et Charlotte Houette. Dans lo cadre de IEL vous sera proposæ unl lecture de textes entièrement traduils en Acadam.

— Tiphaine Kazi-Tani, designer unstraight & intranquille