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L’Ecole Spéciale des Espaces Libres
Du vendredi 23 mars à 19h au samedi 14 mars à 18h

 

 

L’Ecole Spéciale des Espaces Libres

Exposition & Atelier avec Henri Taïb et Léonard Nguyen Van Thé

Vernissage le vendredi 23 mars 2018, à 19h
Exposition du vendredi 23 au samedi 24 mars 2018
Atelier Jardinage et construction le samedi 24 mars 2018, de 14h à 18h

 

En mobilisation contre l'expulsion d'Henri Taïb de son atelier, La Semeuse organise un week-end autour du travail d'Henri Taïb et Léonard Nugyen Van Thé, respectivement artiste et guérillero-jardinier, qui ont investi un atelier construit sur la petite ceinture à hauteur de la rue de Bagnolet à Paris. 

Une exposition post-expulsion de leur travail sur la petite ceinture est programmée du vendredi 23 au samedi 24 mars 2018 au sein de laquelle ils vont essayer de recomposer l'atmosphère du lieu, et de présenter leurs recherches, techniques de jardinage et collaborations, etc. Y seront notamment présentés, les rouleaux concentrant des recherches botaniques et historiques d'Henri.

Un atelier-jardinage et de construction déstiné aux enfants sera par ailleurs mené par Léonard Nugyen Van Thé dans le jardin de La Semeuse, le samedi 24 mars 2018, de 14h à 18h.

 

L’Ecole Spéciale des Espaces Libres - L’ESEL - est un lieu fédérateur situé sur la petite ceinture au niveau de la rue de Bagnolet où voisins, graffeurs et jeunesse en quête d’aventure se retrouvent autour des jardiniers et de l’atelier, et y rencontrent architectes, botanistes et anthropologues.

Tous sont curieux de cet espace presque sauvage situé dans Paris, des activités étonnantes qu'il accueille et de la faune et flore qui s’y installent. Henri et Léo y répertorient et documentent les usages des humains qui y pratiquent graffiti, barbecue, réparation de vélo, chasse au trésor ou encore concours de cosplay, mais aussi ceux des animaux, insectes et végétaux qui re-colonisent rythme l’espace à leur rythme. Toute cette diversité contribue pour eux au Genius Loci, cet esprit des lieux qui fait de ce jardin un lieu à part, unique et habité.

Les recherches que Léo et Henri y déploient constituent une réponse pratique à des questions d’aménagement qui tiennent du cas d’école, à savoir : comment faire exister un jardin potager dans un lieu stérilisé et pollué, où l’absence de surveillance et d’autorité rend toutes les pratiques humaines possibles, mais surtout inarrêtables ?

Plus concrètement, il s’agit de trouver les moyens de protéger les plantations et leur croissances, tout comme d’inciter tous ceux qui fréquentent ce lieu unique à en prendre soin.

Aujourd’hui, tandis que le jardin est officiellement en cours d’aménagement, les jardiniers questionnent l’homogénéisation et la gentrification d’un espace qui avait échappé à toute forme de planification urbanistique.

 

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HENRI TAÏB

Après avoir été le plus jeune élève de théologie kabbalistique du Dr Albert Kokos à Genève, Henri Taïb a obtenu un CAP de projectionniste des Armées puis un CAP de Nucléaire Chimique et Bactériologique à Montpellier. Il a également un diplôme de l'Ecole Supérieure d'Arts de Paris-Cergy en Humour et Créativité ce qui l'a conduit à participer à des projets des plus divers : il participe aux Laboratoires Objet, Espace, Intelligence, Langage, aux côté des éco-artistes Louis Bec et Christian Soucaret, assisté du roboticien Arab Ali Cherif ; devient assistant de Bernard Venet à New York, apprenti fourreur, luthier électronique et soundscape designer. Installé dans son atelier rue Florian, il passe ces dernières années à enquêter sur l’histoire du quartier, fonde l’association de la Flèche d’Or et en devient le président. Il rencontre Léonard Nguyen Van Thé en jardinant au Père Lachaise. Les techniques du jardinier et les recherches de l’artiste sur les usages de la flore et de la faune locales sont à l’origine de L’Ecole Spéciale des Espaces Libres (ESEL) et son jardin expérimental, archéologique et pédagogique.

LÉONARD NGUYEN VAN THÉ

Jardinier, Léonard Nguyen Van Thé est formé à l’école d’horticulture du Breuil et de Montreuil. Axant ses recherches sur les systèmes de parc nourricier par le jardinage subversif, il se fait guérillero-jardinier et agriculteur urbain, travaillant sur des territoires délaissés et complexes : dalle Maurice Thorez à Bagnolet, Ferme du Bonheur à Nanterre, etc. Ses connaissances du végétal et des techniques de jardinage y sont alors des outils militants de démonstration des enjeux agro-écologiques en ville. Pour s’adapter aux contraintes matérielles et juridiques des lieux, il réemploie des techniques traditionnelles : un savoir-faire de murailler pour recycler des gravats, de plesseur, de botaniste et maître composteur pour recréer des sols dans des lieux pollués ou rendus stériles. Co-fondateur de l’Ecole Spéciale des Espaces Libres, la petite ceinture est le lieu où il pousse ses expérimentations autant jardinières que sociales au plus loin, n’hésitant pas à essayer les techniques les plus répugnantes mais efficaces pour faire perdurer le jardin, testant les associations et partenariats les plus inattendus.

 

 

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