Degré 48 (Latitude exacte d'Aubervilliers: 48°54'): en référence au "degré 41" créé par le poète Iliazd, nom évoquant la latitude de Tbilissi, sa ville d'origine où sera créée cette revue futuriste souvent rapprochée de l'esprit Dada, compilation de nombreux manifestes et déclarations d'intentions.

Speak Corner

S'il n'y a pas encore eu de lieu spécifique pour promouvoir l'exercice du manifeste d'art, du manifeste littéraire ou autre du même genre, disons que Degré 48 se porte candidat. Le manifeste est ordinairement un lieu en soi. Il se publie, se proclame, dans les colonnes d'un journal, dans un café, sur des tracts. Le manifeste est le lieu d’un discours et d’une pratique performative. Il est, par définition, inattendu, on ne va pas à sa rencontre, c'est lui qui surgit au détour d'une publication. Sauf si nous proclamons, en son nom précisément, sa toute nouvelle fonctionnalité, celle de produire des rencontres. Donnons-lui un nouveau système d'exploitation où le réinitialiser, lui redonner sa fraîcheur, une plateforme qui deviendrait autant sa tribune et son tremplin que sa base de données. Degré 48 se propose d'intensifier la pratique didactique, mais très libre, de l'écriture à coups d'articles péremptoires, article 1, article 2, article 3, d'affirmations contestables parce que parfois provocatrices, de coups de balais hâtifs et de semonces. Le résultat est souvent succinct, car plus efficace ainsi et aisé à retenir, parfois plus documenté, disons mieux argumenté qu'on ne le croit, en tous cas toujours étonnant et excessif. Une dizaine de soirées sur une année, chaque soirée-manifeste présentant oralement ou à l'aide de diverses approches et techniques performatives un, deux ou trois manifestes commandés à des artistes, écrivains, essayistes, groupes.

Le collectif de graphistes g-u-i déploie un projet d’édition et de publication qui prend forme à chaque soirée-manifeste. Ces publications ont pour vocation de relayer les manifestes sous la formes de tracts et autre objets d’édition et d’être diffusés dans l’espace public.

Avec: A Constructed World, Speech and What Archive, Kristina Solomoukha, Paolo Codeluppi, Fabien Vallos, Ludovic Sauvage, Bertrand Belin, Nicolas Tilly, Stéphane Bérard, Antoine Dufeu, Patrick Corillon, Laure Limongi, Fabrice Reymond, Valentina Traïanova, Mehdi Brit, Morgane Rousseau, Jeanne Moynot, Anna Byskov, Natsuko Uchino, David Guez, Olivier Bosson, Dominiq Jenvrey, l'Agence du doute, Magdalena Chowaniec, Valérie Oberleithner, Yoann Thommerel, Sonia Chiambretto, Benjamin Seror.

 


+ dates +
26 avril, 24 mai, 28 juin, 6 juillet, 13 septembre, 18 octobre, 15 novembre, 6 décembre 2013; 17 janvier et 14 février 2014


Projet réalisé avec le soutien de la région Île-de-France, dans le cadre du programme régional de résidence en Île-de-France, et de la ville de Paris


Photographie: “John Webster, master orator, at his best at Speakers’ Corner,  Sydney (1964)” Crédit: R. Skobe