illegal_cinema #27

 

 

Dans le cadre du projet illegal_cinema, le Festival des Cinémas Différents et Expérimentaux de Paris (7-12 décembre 2010 aux Voûtes et à Mains d'Oeuvres) propose une carte blanche partagée aux structures parisiennes Cinédoc - Paris Film Coop, l'Etna, L'Abominable et Light Cone pour initier l'état des lieux prévu le dimanche 12 décembre.

 

© ENERGIE !, Thorsten Fleisch (Light Cone)

Programmation proposée par CINEDOC - PARIS FILM COOP :


CATATOPTRIC LIGHT, Maki Satake, Japon, 2007, 4'
"J'ai réalisé ce film à l'aide de plusieurs photographies que mon grand-père a prises et qu'il nous a confiées. Il était sûrement là, de l'autre côté du miroir. J'ai essayé de trouver son emplacement et d’en recréer le souvenir. " Maki Satake

TOUT CE QUI EST ROUGE, TOUT CE QUI EST VERT, TOUT CE QUI EST JAUNE, Jean-Luc Reynier, France, 1996/2009, 9'

"Le film est tourné dans les rues de Paris, il montre dans un premier temps uniquement des objets rouges puis uniquement des objets verts puis uniquement des objets jaunes." Jean-Luc Reynier  

KAN YU, Ruth Anderwald + Leonhard Grond, Autriche, 2009, 4'
“Des horizons de tous horizons  à perte de vue s’ébranlent.” Claudine Eizykman

 

Programmation proposée par l'ETNA :


JE ME SUIS LEVE POUR FAIRE UN FILM, Boris Du Boullay, France, 2010, 5'30
"Ce matin, je me suis levé pour faire un film, tu vois, il faisait beau, j'ai ouvert la fenêtre et j'y croyais". Commande du festival de l'Arpenteur sur le thème "légers insensés".

ELEZ, Mikael Rabetrand, France, 2002, 2'
Le film est basé sur l'intervention plastique sur du film 16mm : grattage, javellisation, encres et vernis. C'est le premier film d'une série intitulée "Lignes verticales luminescentes". Une recherche plastique sur la lumière transcendentale, la lumière descendant dans la matière.
"Elez" : la lumière enfermée.

PRELUDE 07, Maria Kourkouta, France, 2008/2010, 1'
Prélude 07 est le septième d'une série de dix films d'animation, inspirés par le métro aérien de New York City et faits à partir de photos prises là.

THEY HAVE A NAME, BY THE CHAP, Guillaume Mazloum, 2009, 3'
Film réalisé dans le cadre du festival Filmer la musique #3, au Point Éphémère, à Paris. Filmé avec une pellicule kodak tri x et développé à la main par le cinéaste lui-même.

VIVRE VITE,  Yves-Marie Mahé, France, 2008, 1'40
Variations ferroviaires autour de plans extrait d'un film de Carlos Saura.
 Merci à Nuclear Device.

ENTRE-DEUX, Damien Serban, France, 2005, 2'
Entre deux mouvements, humain et informatique.
Entre deux matières, organique et virtuelle.
Un film réalisé entre deux films.

SOUDAIN, Van Ta Minh, France, 2007, 1'22
Soudain, deux yeux s’ouvrent dans le noir. Puis se transforment en poissons. Puis en sirène. Puis en toutes sortes de monstres...

TCHAO MAMBO, Delphine Lest, France, 2003, 3'
Disparition progressive d'une danseuse sous les divers assauts faits à la pellicule - et sur sa destinée, dans la matière...

DELLAMORTE DELLAMORE DELLAMORTE DELLAMORE, David Matarasso, France, 2000, 2'
Une bande-annonce 35mm du film d'horreur de Michele Soavi, "Dellamorte Dellamore" (1994), sauvée de la destruction par Sébastien Clerget et Christophe Pasquet, retravaillée selon divers procédés (encres, pellicule découpée et réincrustée, mosaïques d'images et de pellicule colorée), puis refilmée en 16mm à l'aide de l'hypertruca construite par Hugo Verlinde. Bref hommage au Fantastique et à ses motifs, le crâne, la lune, le cimetière, les yeux, etc...

EAUX D'ARTIFICE, Arnaud Gerber, France, 2010, 3'
Une fontaine artificielle aujourd'hui disparue.
Le temps de pose métamorphose l'eau jaillissante.
Qui devient feu.

SOUVENIRS, Denis Cointe, France, 2009, 4'
Qu'est-ce que l'absence ?

Programmation proposée par L'ABOMINABLE:

 

K (IL ETAIT UNE FOIS...), Frédérique Devaux, France, 2001/2003.

3'
K, pour Kabylie, est une chronique en plusieurs parties. Chronique d'une enfance morcelée entre dux pays, mémoire déchiquetée par la séparation et l'abandon. Chronique également du retour, d'une contrée brisée par le pouvoir central les manifestations de la région de Tizi Ouzou en particulier ont fait des dizaines de morts), solitude des femmes et des enfants qui luttent chaque jour pour leur survie. C'est ma trajectoire familiale mais c'est surtout celle d'un pays au "pouvoir assassin" comme le chantent tous les enfants et les adultes kabyles.

MONICA, Enrico Mandirola, Italie, 2006, 13min.

« C'est une matière enroulée en spirale qui perce le temps. Images, support d'un voyage vécu en solitaire, inquiétude glissant sur l'écran, elles écrivent leur propre mémoire. Un document qui parle d'un lieu, d'un souvenir, d'un sentiment. L'espace est capturé au moment où il est en train de disparaître pour devenir image. Les signes, les regards, les actions, se décomposent pour glisser sur l'écran. Le territoire devient un prétexte pour parler de soi-même, pour raconter l'histoire de notre vie. Le temps, les images, les sons, le rythme deviennent une abstraite et documentaire conception du mouvement et du regard. MONICA est un film de voyage, le poème d'un impossible récit, aux images frustes, émouvantes de fragilité comme la pauvreté du monde... Arte povera d'une image brute et délicate, poésie de la moindre des choses... Le monde est pauvre et le cinéaste aussi, et c'est la beauté de ce film, ce regard partisan, solidaire, où vibre l'écho du même dans le langage de l'artiste... Un film de passage, vision d'un monde qui s'enfuit, s'échappe, entre désir de mémoire et oubli en chemin, entre les langues abruptement écorchées, italien, français. Entre partir et revenir, sombre une mémoire passante que le retour efface... » M. Rousset.

OLAM OTSIM, Dražen Zanchi, Croatie, 2000-2005, 6min.

Le film montre ce que Sibe Silich, un habitant de Stari Grad, pense dans sa tête. Stari Grad est la ville Grecque antique de Pharos, sur l'île de Hvar en Croatie. Stari Grad est en effet Malo misto (petit village), la série télévisée culte en Croatie, à l'époque de la Yougoslavie des années 60: une glorification pathétique des petites gens. Olam otsim est Malo misto transposé dans un nouvel espace.

Programmation proposée par LIGHT CONE :


ENERGIE !, Thorsten Fleisch, Allemagne, 2007, 5min.

L'écran vidéo, l'écran télé, s'anime sous l'impulsion contrôlée d'un flux d'électrons parcourant le tube cathodique. Pour ENERGIE!, une décharge incontrôlée de 30000 volts expose du papier photographique, créant de nouveaux systèmes visuels complètement dépendants de l'organisation, de l'emplacement des électrons.

H(I)J, Guillaume Cailleau, France, 2009, 6min.

H(i)J est un film développé à la main extrêmement riche en contrastes. Plus qu’un film en noir et blanc standard, le noir et blanc semble ici vivre sa propre vie, à la conquête de l’image du film à tour de rôle. Une visualisation du silence solitaire, une figure à la mer, le changement et la conception.

SPHINX ON THE SEINE, Paul Clipson, Etats-Unis, 2009, 9min.

SPHINX ON THE SEINE est un poème cinématographique: le début d'un voyage métaphysique, une rêverie composée de séries d'images du monde entier, brèves et énigmatiques. Ces images se succèdent les unes après les autres bien que séparées géographiquement par des milliers de kilomètres et des sauts temporels.
Les notions temporelles, spatiales et mémorielles entrent en collision dans un tissage visuel abstrait de paysages, de textures, de surimpressions et de formes graphiques convoquant les premiers instants du rêve.

La séance sera présentée et animée par Damien Marguet (administrateur du Collectif Jeune Cinéma) et par les représentants des structures sus-citées. Elle est organisée en partenariat avec le Collectif Jeune Cinéma.