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 Jan Peters a été invité aux Laboratoires pour la réalisation d'un film, intitulé 13 ou 14 ans, qui prolonge une série de courts films autobiographiques réalisés une fois l’an, commencée par l’artiste en 1990 avec J’ai 24 ans. Ces films sont des autoportraits filmés dans l’urgence, dans lesquels l'artiste enregistre son environnement quotidien en y adjoignant des observations anecdotiques et métaphysiques, en se débattant avec son matériel défectueux. Pour 13 ou 14 ans, dans le cadre d'une collaboration avec la manifestation Villette Numérique, Jan Peters a bénéficié d'un accès libre aux archives de l’Institut national de l’audiovisuel. Il a ainsi décidé d'orienter son propos filmique sur ses relations personnelles avec la France, et de parcourir rétrospectivement les années de son adolescence, et les films réalisés jusqu’à présent. À partir d'images d'actualité du passé, Jan Peters propose une réflexion intérieure mêlant philosophie, humour et nostalgie. Le film a été tourné, monté et montré aux Laboratoires sous forme installée du 10 septembre au 31 octobre 2004, et également projeté lors d’une soirée programmée dans la manifestation Villette Numérique, intitulée Mais le sens de la vie, je ne l’ai encore pas trouvé, et comprenant l’intégralité des 15 films de la série.

Le film 13 ou 14 a par la suite été sélectionné au Festival Paris tout court (Paris), au Shadow Festival (Amsterdam), au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand, au Festival Vidéoforme (Clermont-Ferrand), au Festival Némo (Paris), au Festival Côté court en Seine-Saint-Denis (Pantin), au Festival Vision du réel (Nyon, Suisse), à l’International Short Film Festival (Vila do Conde, Portugal), Avanca Festival, Portugal ; Lausanne Underground Film & Music Festival, Suisse, etc.) et primé au festival de Festival Vidéoforme (Clermont-Ferrand) – Prix de la création ainsi qu’à la Biennale de l’image en mouvement à Genève – Prix Point de vue.

13 ou 14 (2004, 22 mn 45)
Peut-on comprendre le sens de la vie si l’on ne comprend pas le temps ? Pourquoi la vidéo, qui permet le « rewind », ne permet-elle pas aussi de remonter l’histoire ? Et une horloge qui tourne à l’envers ? Les archives ont-elles une espérance de vie ? Par quel étrange phénomène la mémoire collective renvoie-t-elle à des souvenirs personnels ? La télévision peut-elle rendre pacifiste ? Que reste-t-il de nos amours ?
Aujourd’hui, Jan Peters a 39 ans. Le moment d’un regard en arrière, à travers ces images qu’il tourne de manière systématique depuis une quinzaine d’années. Mais surtout, l’occasion d’interroger la notion du temps qui passe. Une déambulation solitaire et nocturne dans les Laboratoires d’Aubervilliers, le lieu qui l’a invité en résidence, sera le point de départ d’une intime et curieuse réflexion métaphysique. À travers un commentaire à la première personne sur des archives d’émissions télévisées sélectionnées à l’Ina (Institut national de l’audiovisuel), Jan Peters propose une réflexion intérieure mêlant tendresse, philosophie, humour et nostalgie. Les images d’actualité des années 1980, autour de sujets se rapportant à son histoire personnelle, semblent alors illustrer les chemins et les détours d’un processus mental actif.
À toutes ces questions moins naïves qu’elles ne paraissent, Jan Peters ne propose finalement pas de réponses. À moins que celles-ci ne se trouvent dans la forme même du film : la projection circulaire, qui renvoie à l’image de la boucle du film, nous suggère que la vie est un éternel retour.

Ouverture 3
Installation vidéo sur le parvis des Laboratoires
10 septembre – 31 octobre 2004
Mais le sens de la vie, je ne l’ai encore pas trouvé
rétrospective 24 septembre 2004
18 films réalisés par Jan Peters, Hélèna Villovitch, David TV, de 1984 à 2004.