illegal_cinema #57


Séance proposée et animée par Julien Savès, producteur et programmateur au Collectif Prod.

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Kami, de Marc Lahore, droits réservés.


Films diffusés :

Kami de Marc Lahore (HD-cam - 17min30 - 2008 - Melting Productions) :
Kami, une jeune immigrée slave, lutte pour sortir de la misère grâce à la boxe. Lors d'un combat clandestin, elle doit affronter une autre déracinée, Hadiya. Les deux femmes se connaissent et s'apprécient, mais Kami ne peut se permettre de perdre.

8 et des poussières de Laurent Teyssier (HD 4K / 35mm - 23min - 2009 - Tita Productions, La Planète Rouge et Glasshouse) :
Un soir, Francis et Yan s'engueulent violemment. Le lendemain matin, ils doivent pourtant apprendre à travailler ensemble. Emploi précaire, travail sale et laborieux. Yan est un jeune dealer, sans domicile fixe, qui doit s'accrocher à ce contrat par amour pour Morgane. Francis cumule les petits boulots mais n'arrive pas à s'en sortir. Qui partira le premier ?

Creek Aymes de Laurent Teyssier (HD - 9min - 2011 - Tita Productions et Anuu-Ru Aboro) :
Station Creek Aymes en Nouvelle-Calédonie : un élevage bovin de 1200 têtes qui s’étend sur plusieurs centaines d’hectares. A l’aube, un braconnier s’introduit dans la propiété et abat une vache...
 
C’est l'usage d’Emmanuel Blanc (HDV - 19min20 - 2008 - La Goupil / autoproduction) :
L’histoire d’une bonne soirée qui tourne mal. De deux jeunes qui auraient pu ne jamais se croiser, qui auraient pu être amis, et qui maintenant se battent comme deux chiens sur le bitume.



En programmant ces quatre courts métrages dans la même soirée, je souhaiterais questionner la provenance de la violence. Est-elle profondément ancrée – voire tapie – dans notre for intérieur, prête à surgir soudainement ? Ou alors, est-elle la conséquence d’une détermination sociale et économique peu enviable ? Jusqu'où l’être humain peut-il utiliser cette violence pour s’en sortir ?

Tour à tour, chaque film de la programmation apporte son lot de réponses et de nouveaux questionnements, avec une approche filmique différente, mais une sensibilité similaire. Il est intéressant de mettre en perspective ces quatre œuvres pour leur complémentarité et la volonté commune d’une singularité de traitement, en dehors des stéréotypes cinématographiques les plus balisés.

Enfin, plusieurs thématiques secondaires pourront être discutées au cours de la soirée dont, par exemple, le rapport de l'image à la violence : quelle est la limite narrative et/ou visuelle à ne pas franchir pour réaliser un film sur la violence ? Comment éviter de sombrer dans le spectaculaire ? D’où provient cette attirance pour une mise en scène de la violence ?


Entrée libre