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Outre quelques lignes sur les interventions de chaque invité au cours de la Mosaïque des Lexiques numéro huit ayant eu lieu le vendredi quatre octobre deux mille dix neuf, la feuille de salle complète de cette huitième soirée est dorénavant en ligne. 

 

L’accueil des brochures Brouillon général par la bibliothèque des Laboratoires d’Aubervilliers est l’occasion de mettre en bouche et en relief six d’entre elles : La dictature du projet ; Être en projet ; La solitude du projet ; Mantra projet ; Sans projet, à dessein et Présent radical. Ces brochures, aux sources hétérogènes, ont en commun de questionner l’usage des mots dans lesquels le temps de l’action est naturalisé.

— François Deck, artiste

 

 

The Beginning
Solo de trompette

— Craig Shepard, compositeur, tromboniste et walking artist

 

 

Chanter pire.

Il n’y a pas plus contraignant qu’un opéra. Et alors?
Un opéra improvisé va se chanter, l’espérer c’est déjà l’entendre. Du champ lyrique à sa validité: porter une vérité ?
Chanter pire, afin d’en conjurer les envoutements, briser les sorts, improviser le temps de ce passage sur scène l’équivalent d’un passage sur Terre. Arriver avec une économie de moyen à hystériser le public, si une voix suit ou non la partition musicale et ses conséquences. Si l’unisson se produit, est-ce que le message délivré sera recevable, justifié par l’harmonie même à minima ?

— Stéphane Bérard et Vanessat Morisset

 

 

Épisode 5 — C’est grâce à mon vocabulaire que je parle, bien que je ne sois pas toujours d’accord avec lui.

« Hélèna Villovitch m’a dit, Antoinette, comme on cherchait ce qu’on pourrait faire toutes les deux, alors je voulais te proposer un truc ? »

— Antoinette Ohannessian, artiste plasticienne qui invite ce quatre octobre Hélèna Villovitch, écrivaine, réalisatrice et journaliste.

 

 

Je m’apprête à traduire mais le soixante-dix-septième sonnet de Shakespeare et je m’attends à y trouver quelque chose.
Je m’attends à y trouver quelque chose parce que 77 est la moitié de 154, et que 154 est le nombre total des sonnets de Shakespeare.
Et je me dis que là, à mi-parcours, Shakespeare pourrait vouloir énoncer… — quoi ? un projet ?

— Pascal Poyet, poète et traducteur plongé dans la « traduction, mais… » des sonnets de Shakespeare

 

 

La création artistique n’a plus d’autre forme que celle du «projet». En filmant les corps, j’avais progressivement découvert que créer des images nouvelles impliquait de déplacer les rapports entre filmés et filmeur, ce qui m’avait conduit à mettre au point des protocoles de prise de vue pour échapper aux modèles existants.
J’ai fait alors l’expérience du retour en force de tout ce que dont j’avais cru être débarrassé: principe de hiérarchie, pouvoir arbitraire conféré au porteur de projet, postes de travail traditionnels, obligation de résultat, prévisualisation à toutes les étapes, calendrier imposé, impossibilité de travailler de façon informelle, toutes choses qui calibrent les pratiques artistiques concrètes et fonctionnent comme des interdits que personne n’énonce.
Pour répondre à cette mise au pas d’une efficacité préoccupante que d’autres artistes semblaient trouver libératrice mais qui allait à l’encontre de mon travail, j’ai été amené à rechercher comment cette notion de projet s’est imposée.
En trois parties : les 4 octobre, l’art à l’époque de l’industrialisation du travail intellectuel, 6 décembre, le design de l’humain, et 7 janvier, le complexe militaro-culturel.

— Laurent Goldring, plasticien vidéaste

 

 

Direction Aubervilliers #1 : Prochain train dans 1 048 320 minutes
Maelström sonore, 9 minutes

Le projet : extension de la ligne 12 du métro vers Aubervilliers. Stations : Mairie d’Aubervilliers et Aimé Césaire. Paysage : poussière, blocs de pierre, petits cailloux, grues, pelles et pioches 2.0. Objectif : mobilité. 2012, non en fait plutôt 2017, promis juré horizon 2021. En attendant : on prend plein de bus, on péta des trottinettes, on bricole des itinéraires. Vivement mais on n’a pas hâte de tomber sur les contrôleurs.
Merci à Hani de la brasserie Le Chien qui fume, à Yannick du bar-tabac Le Pont de Stains, à Kenza, Amel et Lina de m’avoir laissée entrer dans leur samedi après-midi.

— Lydia Amarouche passe presque toutes ses journées à Aubervilliers

 

 

Dans le quartier Moda, il y avait une librairie d’occasion, et même un rayon en français d’où un ami a tiré un livre de la Bibliothèque verte – on les identifie au premier coup d’oeil – Langelot chez les Papous, par le Lieutenant X. Il nous a lu tout haut la première phrase : « La gigantesque voiture noire fonçait dans le noir ».

— Elsa Michaud & Gabriel Gauthier

 

 

 

Fanfiction 93 #7
Cette publication a été réalisée avec le partenariat du Centre national des arts plastiques et avec le soutien des Laboratoires d’Aubervilliers, de l’ISBA Besançon et de DOC.
Quel numéro 7 ! Fanfiction 93 s’empare du Futura et part en dribblant ! Accélération, pressing, fourche, passes, casses, débordement, crochet ! Une-deux, hop, enchaînement, enseigne, hop-op-op, Black & White, hop, passe, aaaaaaaahhh de l’autre côté du terrain, Platini, Platani, Panini, plaque, pichenette, pelouse, contre, empreinte… Petit-pont sur Munken Print, imposition de l’arbitre, ramette, offset, roulette, blanchet… Centre au deuxième passage, reprise de volée du Doc, surimpression, frappe enroulée, sortie de but… Renvoi vers Stipa, s’élance, coup de massicot, ohhhhhh poteau ! Toujours dans la surface de préparation, déviation vers les Labos, encrage, crochet, palette, à nouveau crochet, hop-op, glyphes, virgule, Maradona, Alberti, Plaza… But ! Pizza !!!

— Fanfiction 93, association située à Aubervilliers