"Commun?!" #2
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Tactiques du "faire-commun"
2ème rendez-vous de l'atelier de lecture "Communs?!". Texte: Mic Check! Notes on How the Mo(ve)ment Talks and Learns From Itself During the American Autumn, de Mark Read, publié dans le cadre du projet "Dispatches from Occupy Wall Street" du Journal of Aesthetics and Protests (automne 2011). http://joaap.org/webspecials/read.html.
Si, selon Judith Revel, le commun est une puissance d'agir en devenir permanent, composée par une multitude de différences momentanément agrégées, quels en sont les outils, les mises en applications concrètes? Sur la base des modèles proposés par les récents mouvements nés des crises économiques, écologiques et politiques qui agitent le globe, du "Printemps Arabe" à Occupy Wall Street, des Indignados aux activistes écologiques, des Sans-Terre aux minorités de tous ordre qui se dressent et s'organisent en contre-pouvoirs, quelles tactiques du "faire-commun" ont-elles été élaborées, et peuvent-elles servir d'outils pour une gouvernance alternative, pour inventer "une autre grammaire du politique"? Le texte de Mark Read (en anglais) propose un instantané du mouvement OWS, tout en revenant sur un certain nombre de méthodes de discussion et d'action collective. Ce sont ces méthodes qui nous intéressent, et que nous vous proposons de comparer à d'autres exemples, militants ou artistiques*, pour dresser ensemble une cartographie possible des tactiques du "faire-commun" et de ses enjeux.

* Pour les projets portés par Les Laboratoires, on peut notamment penser aux Assemblées d'Agence, à La Semeuse de Marjetica Potrc, ou encore bien sûr au Musée Précaire Albinet de Thomas Hirschhorn. S'ils ne se situent pas au même endroit que les mouvements activistes mentionnés plus haut, ils posent néanmoins la question de la circulation des tactiques et des enjeux du faire-commun dans différents contextes.

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“Commun?!”: un atelier de lecture et de discussion ouvert à tous!

“Il n’y a pas de monde commun”, écrit le philosophe Bruno Latour, “il faut le composer”. Pourtant, des mots comme “commune”, “commun”,  “commons” ou “communauté” habitent notre paysage médiatique, politique et intellectuel, des  appels à la “démocratie participative” aux débats écologiques, des critiques du néo-libéralisme aux réseaux sociaux. Nombreuses sont les pratiques artistiques et les discours culturels qui s’en revendiquent, souvent avec le sentiment d’urgence provoqué par un contexte de “crises” généralisées: crise des ressources, de l’environnement, de l’économie, des relations sociales... Au-delà d’une réthorique populiste et instrumentalisante qui voudrait faire de l’art le ferment d’un “vivre-ensemble” aux propriétés thérapeutiques apaisantes - ou, pire, destiné à pallier aux échecs des politiques sociales - artistes, intellectuels et activistes s’interrogent sur les “tactiques” qui nous permettraient de mobiliser la puissance d’un “commun” à (re)composer sans cesse, aux mains de “communautés” dynamiques et mouvantes.
En amont du Printemps des Laboratoires (18-19 mai) dédié à ces questions, les Laboratoires d’Aubervilliers vous invitent à rejoindre un atelier de lecture bi-mensuel pour, à travers une sélection de textes, s’interroger ensemble sur les définitions et les pratiques sociales liées aux termes de “commune”, “commun”,  “commons” ou “communauté”. Comment leur sens évolue-t-il au gré des histoires politiques et intellectuelles et quels outils peuvent-ils constituer pour “nous” aujourd’hui?
Le premier rendez-vous a eu lieu le mardi 19 février 2013, puis tous les 15 jours jusqu’au 7 mai 2013. Chaque fois, un ou deux textes courts (envoyés par e-mail deux semaines à l’avance) serviront de base à la discussion. Cet atelier de lecture est gratuit et ouvert à tous: aucune connaissance préalable n’est requise, seulement le désir de lire et de participer aux discussions!

+ dates + les mardis 19/02, 5 & 19/03, 2, 16 & 30/04, 14/05
+ horaires + de 19h à 21h