« INVISIBLE »

La Fabrique des nouveaux imaginaires #9
Histoires des gestes vivants
Par Marcela Santander Corvalán

Vendredi 28 novembre 2025
Ouverture des portes, 19h30 • Performances, 20h
Aux Laboratoires d'Aubervilliers
Entrée libre, sur réservation

Quelles identités multiples vivent en nous ? Quelles mémoires agissent sur nos manières de nous mouvoir et de créer des gestes ? Intitulée « INVISIBLE », cette 9ème Fabrique des nouveaux imaginaires est une invitation à fermer les yeux et à nous laisser glisser dans un état d’écoute et de rêve.

Telles des présences fantomatiques transformant nos perceptions de l’espace, quatre artistes mêleront récits et danses pour invoquer des potentialités tangibles et intangibles. Nous accueillerons des présences venues d’ailleurs, nous les saluerons, nous susciterons de la magie. À l’écoute de l’invisible, nous danserons. Et si cette disponibilité sensible était un outil de résistance, un moyen d’élargir nos imaginaires ?

Une soirée imaginée par Marcela Santander Corvalán
Avec Catalina Insignares, Luara Raio, Lucia Soto et un·e invité·e surprise

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INFORMATIONS PRATIQUES

Vendredi 28 novembre 2025
Ouverture des portes, 19h30 — Performances, 20h
Aux Laboratoires d'Aubervilliers
Entrée libre, sur réservation

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LES ARTISTES ET PERFORMANCES

v e s s e l — Catalina Insignares
[ performance ]

Ces dernières années, j'ai développé un organe capable d'écouter par la bouche et la gorge, les murs et le sol. Dans l'espace des Labos, l'organe s'accorde à autre chose, il est devenu magnétique et s'enfonce profondément dans la terre. Ce spectacle présente une collection de sons, de chansons et d'objets qui circulent entre la terre et ma gorge.

Catalina Insignares est une chorégraphe et danseuse colombienne basée à Bruxelles. Elle s'intéresse à l'utilisation des moyens sensoriels et fictionnels du corps et du toucher pour développer des façons de communiquer avec l'invisible. Sa pratique comprend, entre autres, un duo dansé avec un participant pendant plusieurs semaines, une lecture nocturne adressée aux corps endormis, des pratiques sensorielles à l'écoute des liens que nous entretenons avec les morts et une forme vocale d'écoute des veines du monde. Depuis 2015, elle collabore avec Carolina Mendonça, entretenant une étroite complicité dans différentes manières de travailler ensemble, tant dans l'enseignement que dans leurs œuvres respectives. Depuis 2017, elle collabore avec Myriam Lefkowitz pour explorer les pratiques sensorielles dans les réalités sociales et politiques des populations exilées. 

Une performance de Catalina Insignares
Accompagnement dramaturgique : Andrea Rodrigo et Carolina Mendonça

Durée : 25-30 min

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Manguba is the name of the haunting that appeared to my grandmother in her childhood — Luara Raio
[ performance — work in progress ] 

Tout en traversant un monde tissé de rêves et d’inconscient collectif, la performance active des tactiques de déplacement et d’incorporation, en s’appuyant sur la figure du fantôme comme technologie de transmutation et de création de sortilèges. La recherche physique déployé dans Manguba explore comment le corps peut enchanter l’espace tout en esquivant, avec subtilité et dérision, la norme et le regard colonial. Entre une histoire intime et collective, la performance réfléchit aux vides et aux traces laissés par nos ancêtres.

Luara Raio est performeure, chorégraphe et ex-chanteure de baile funk gouine. Le corps est la matérialité centrale de sa recherche artistique, axée sur la cosmoperception afro-brésilienne de l’encruzilhada. Sa recherche performative affirme la création de mondes, activant l’imaginaire comme route de fuite du monde colonial. L’incorporation, l’humour et l’érotisme en sont les fondements du corps qui vibre.

Conception et performance : Luara Raio
Création sonore : Odete
Création lumière et scénographie : Anat Bosak
Costumes : Anat Bosak et Luara Raio
Dramaturgie : Shereya
Regards extérieurs : Leonardo Mouramatheus, Catol Teixeira, Calixto Neto

Durée : 30 min

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RITE DE PASSAGE #3 — Lucia Soto
[ performance ]

Pleuvoir par les yeux, déborder la rencontre, recoudre la mémoire, fictionnaliser nos souvenirs, donner de l’eau et de la spiritualité à nos luttes. Créer un sol commun, un pont interocéanique, se laisser guider par nos fantômes, croire en l’intuition qui soutient, au savoir de la peau, au pouvoir des larmes. RITE DE PASSAGE est une version performative et mouvante de la création UN SOL COMMUN de Lucia Soto et Manuela Piqué (2026). Partager un processus dans lequel nos peurs deviennent conversation et la tendresse surgit de l’invisible. 

Lucia Soto est une chorégraphe, performeuse et pédagogue argentine. Cofondatrice de la compagnie MONSTRA, elle co-dirige le festival REBISH à Toulouse depuis 2018. Depuis une perspective transféministe et intersectionnelle, elle crée des formes qui débordent entre danse, texte et geste, entre institution et underground. Après FM (2020) et MALA (2024), elle crée UN SOL COMMUN (2026) avec Manuela Piqué.

Une performance de et avec Lucia Soto
En collaboration avec Manuiela Piqué

Durée : environ 25 min

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Un événement dans le cadre de La Fabrique des nouveaux imaginaires, rendez-vous mensuel organisé alternativement par l’une des trois co-directrices des Laboratoires.